[Communiqué] Le RODCD déçu du budget 2023 : Aucune mesure d’indexation pour la défense des droits

MONTRÉAL, le 22 mars 2023 /CNW/ — Le Regroupe­ment des organ­ismes en défense col­lec­tive des droits (RODCD) accueille avec insat­is­fac­tion le bud­get provin­cial du Québec 2023–2024, qui a été dévoilé hier par le min­istre des Finances Eric Girard. Depuis plusieurs mois, le RODCD demande l’in­dex­a­tion des sub­ven­tions à la mis­sion des organ­ismes de son secteur, la défense col­lec­tive des droits, pour con­tr­er le taux d’in­fla­tion qui frôle les 7 %. Aucune mesure de la sorte ne fait par­tie du bud­get de cette année.

Les annonces faites l’an dernier lors du dépôt du Plan d’ac­tion gou­verne­men­tal en action com­mu­nau­taire (PAGAC) en matière de défense col­lec­tive des droits et les sommes s’y rat­tachant étaient très déce­vantes, étant loin des besoins exprimés par le secteur.

« Le secteur de la DCD a un manque de finance­ment his­torique à rat­trap­er. Un mécan­isme d’in­dex­a­tion per­me­t­trait au moins aux groupes de ne pas s’ap­pau­vrir. Sans index­a­tion, le con­texte actuel de l’in­fla­tion sera désas­treux. L’aug­men­ta­tion du coût de la vie, comme le loy­er, les activ­ités et l’amélio­ra­tion des con­di­tions de tra­vail, fait aus­si par­tie de la réal­ité des groupes ! » déclare Syl­vain Lafrenière, coor­don­na­teur du RODCD.

L’in­dex­a­tion, une affaire de gros bon sens

Le RODCD men­tionne qu’en 2019, les organ­ismes en défense col­lec­tive des droits avaient obtenu une mai­gre index­a­tion de 1%, qui avait été incluse dans le pro­to­cole d’en­tente de finance­ment qui se ter­mine cette année. Dans les derniers mois, ces groupes se sont mobil­isés pour revendi­quer non seule­ment le main­tien de cette mesure arbi­traire, mais pour met­tre en place un mécan­isme per­ma­nent, ten­ant véri­ta­ble­ment compte de l’aug­men­ta­tion des coûts annuels ren­con­trés par les organ­ismes.

Plus d’une cen­taine de let­tres ont été envoyées par des organ­ismes du secteur à la grande majorité des députés de l’Assem­blée nationale et plusieurs ren­con­tres ont eu lieu. Le RODCD a aus­si rédigé un mémoire dans le cadre des con­sul­ta­tions prébudgé­taires 2023–2024 pour faire part de ses inquié­tudes. Le bud­get révélé hier était une excel­lente oppor­tu­nité pour la min­istre respon­s­able de l’ac­tion com­mu­nau­taire et de la sol­i­dar­ité sociale, Chan­tal Rouleau, d’an­non­cer une quel­conque aide à ces organ­ismes pour faire face aux prochains mois.

« Il faut une réelle index­a­tion pour que les organ­ismes puis­sent rem­plir leur mis­sion. Il est extrême­ment déce­vant que le gou­verne­ment du Québec fasse la sourde oreille à nos deman­des. Au final, c’est les com­mu­nautés que les groupes rejoignent qui vont en souf­frir. L’in­dex­a­tion, ce n’est qu’une affaire de gros bon sens ! » insiste M. Lafrenière.

Ces organ­ismes se rassem­bleront et marcheront vers l’Assem­blée nationale le lende­main du dévoile­ment du bud­get, pour témoign­er de leurs réal­ités face à l’ap­pau­vrisse­ment qui les attend. Le point de ren­con­tre sera la Place d’Y­ou­ville, à 12h30, le 22 mars. Ce qui est sûr, c’est que le secteur de la défense col­lec­tive des droits con­tin­uera à se bat­tre pour obtenir un finance­ment adéquat, à la hau­teur des besoins gran­dis­sants de la pop­u­la­tion et de leurs mem­bres.

À pro­pos du RODCD

Le Regroupe­ment des organ­ismes en défense col­lec­tive des droits (RODCD) rassem­ble des organ­ismes de base locaux et régionaux, des organ­ismes nationaux, et des regroupe­ments régionaux et nationaux du secteur de la défense des droits. Nous représen­tons près de 350 groupes partout au Québec. Notre mis­sion est de revendi­quer une plus grande recon­nais­sance, une autonomie respec­tée, et un meilleur finance­ment des groupes en défense col­lec­tive des droits.