Retour sur «COVID-19 : des réponses à vos questions»

Dose de rappel : Recommandations

*Avis complémentaire le 28 janvier concernant les personnes ayant eu la COVID-19*

« Une dose de rappel offerte à 3 mois ou plus après la dernière dose de l’immunisation primaire apparait sécuritaire et a le potentiel de restaurer une protection de haut niveau contre les infections causées par les lignées du SRAS-CoV-2 qui circulent de façon majoritaire au Québec. Une dose de rappel augmenterait également la protection contre de nouveaux variants. » – INSPQ, 17 décembre
Faits saillants

Dose de rappel au Québec : dose additionnelle d’un vaccin à ARNm, administrée 3 mois après la dernière dose de l’immunisation primaire*, aux personnes de 18 ans et plus qui en font la demande.

« Pour l’intervalle entre la deuxième dose et la dose de rappel, bien que les données scientifiques soient plus robustes pour un intervalle de 4 à 6 mois, il existe quelques données pour un intervalle de 12 semaines. Le CIQ recommande que la dose de rappel soit administrée à un intervalle d’au moins 3 mois depuis la dernière dose de la série primaire. »  (INSPQ 17 décembre)

Toute personne qui a bénéficié des deux premières doses peut continuer à être considérée comme adéquatement vaccinée, en dépit de la possibilité pour certaines personnes de recevoir une dose de rappel.
Pour les personnes ayant eu la COVID-19, le MSSS a confirmé le 28 janvier que la recommandation de l’INSPQ n’était pas modifiée (contrairement aux précédentes déclarations, voir plus bas), un délai de 8 semaines minimum est recommandé pour recevoir une dose de rappel après avoir eu l’infection.
Le même vaccin devrait être utilisé pour la dose de rappel et la série primaire. Toutefois, les deux vaccins à ARNm sont considérés comme interchangeables et si celui utilisé lors de la série primaire n’est pas disponible (ou pas connu), il est recommandé de recevoir le vaccin à ARNm disponible.

Pfizer recommandé pour les personnes âgées de 12 à 29 ans depuis le 9 décembre. Lire l’article Vaccins à ARNm et cas de myocardites.

Les pharmacies communautaires participent à cette campagne de vaccination et offriront le vaccin Moderna comme dose de rappel aux personnes intéressées.

*Le calendrier vaccinal régulier (ou série primaire) est constitué de 2 doses pour la majorité de la population, de 3 doses pour les personnes immunodéprimées ou en dialyse, pour les 3 vaccins administrés au Québec. Plus de détails sur cette 3ème dose dans l’article Personnes immunodéprimées ou dialysées & 3ème dose.
Antécédents de COVID-19

« Peu utile et pouvant occasionner des effets secondaires, une dose de rappel n’est pas recommandée aux personnes ayant déjà eu la COVID-19. » (INSPQ 9 novembre)
« La survenue d’effets indésirables chez certains ne peut non plus être exclue. L’administration d’une troisième dose de vaccin n’est donc pas nécessaire pour ces personnes, mais pourrait être administrée si la personne le demande. Un intervalle de 3 mois entre la dernière dose ou l’infection et la dose de rappel serait idéal, avec un intervalle minimal de 8 semaines. » (INSPQ 17 décembre)

Les personnes ayant eu la COVID-19 peuvent recevoir une dose de rappel « dés que leur maladie aura été résolue, en respectant un intervalle minimal de 3 mois après la dernière dose de vaccin reçue ». (recommandation du directeur national de la Santé publique le 10 janvier)
Pour une personne ayant reçu deux doses de vaccin et ayant eu la COVID-19 : « Aucune dose n’est nécessaire. Si la personne est un travailleur de la santé, une femme enceinte ou qu’elle est âgée de 18 ans ou plus, une dose de rappel 3 mois ou plus après la dernière dose peut lui être administrée si elle en fait la demande. » (MSSS 20 janvier)
« On ne sait pas si une 3e dose de vaccin administrée à un individu ayant déjà fait l’infection et vacciné avec 2 doses augmentera davantage la réponse immunitaire. » « Le CIQ conclut que de vacciner rapidement une personne ayant eu une infection à SARS-CoV-2 diagnostiquée par TAAN que l’on croit (confirmée ou présumée) causée par le variant Omicron et qui aurait déjà reçu 2 doses de vaccin paraît peu utile. Attendre l’arrivée de nouveaux vaccins offrant une gamme de protection étendue serait la meilleure option dans ce cas. » (INSPQ 28 janvier)
« La santé publique maintient donc sa recommandation pour les personnes ayant eu la maladie d’aller chercher une dose de rappel, en respectant toutefois l’intervalle minimal de huit semaines pour les personnes qui ont reçu un test PCR positif tout comme pour celles qui ont obtenu un résultat positif à un test rapide à la maison avec des symptômes importants. Cependant, les personnes qui doutent d’avoir fait la maladie ou qui n’ont pas été en mesure de le confirmer par test PCR peuvent aller chercher leur dose de rappel le plus rapidement possible. Il n’y a aucun risque à recevoir cette dose, et il est préférable d’obtenir cette protection supplémentaire, dans le contexte actuel où circule le variant Omicron, très contagieux. » (MSSS – 28 janvier)
Pour une décision éclairée, quelques articles tentent de comprendre les différentes recommandations et d’apporter des éléments à considérer :

Journal de Montréal : 3e dose: Québec n’a pas suivi l’avis de l’INSPQ «par souci d’efficacité»
Radio Canada : Une 3e dose plus rapidement pour les personnes remises de la COVID-19 au Québec
Le Devoir : Montée des réticences face à la troisième dose
Radio Canada : Troisième dose : l’Ontario a été plus efficace, admet Legault (seconde partie de l’article)
La Presse : Dose de rappel pour les personnes infectées – Québec fait volte-face 
Journal Métro : Vaccination: le gouvernement et l’INSPQ ne s’entendent pas sur l’utilité de la troisième dose
La Presse : Vos questions, nos réponses | Quand la dose de rappel n’est pas la « troisième »
24 heure : Si j’ai eu la COVID, je dois aller chercher ma 3e dose maintenant ou attendre?
CBC : So you got infected with Omicron. When should you get a COVID-19 booster shot?

Lire aussi l’article du Devoir paru début décembre : Une troisième dose de trop pour les aînés ayant eu la COVID-19
Consentement
« Comme il existe encore des incertitudes sur les bénéfices et les risques associés à l’administration d’une telle dose de rappel, en vue du consentement éclairé, toutes les personnes qui se présenteraient pour recevoir ce rappel devraient être bien informées de cette incertitude » – INSPQ 17 décembre

« Comme il existe encore des incertitudes sur les bénéfices et les risques associés à l’administration d’une dose de rappel (3e dose chez des personnes avec antécédent d’infection au SRAS-CoV-2) chez les personnes préalablement infectées, en vue du consentement éclairé, toutes les personnes qui se présenteraient pour recevoir ce rappel devraient être bien informées de cette incertitude » – INSPQ 17 décembre
Ressources utiles

Page quebec.ca : Dose additionnelle ou dose de rappel du vaccin contre la COVID-19.
Étude de l’INSPQ : Efficacité de deux doses de vaccin contre la COVID-19 chez les adultes québécois vivant dans la communauté.
Document de l’INSPQ du 9 novembre : Pertinence d’offrir une dose de rappel d’un vaccin contre la COVID-19 aux aînés vivant dans la communauté au Québec.
Document de l’INSPQ du 9 novembre : Pertinence d’une dose de vaccin à ARN messager contre la COVID-19 chez les personnes ayant reçu un vaccin à vecteur viral pour la série primaire.
Document de l’INSPQ du 7 décembre : Pertinence d’une dose de rappel d’un vaccin contre la COVID 19 pour les différentes catégories d’adultes au Québec.
Document de l’INSPQ du 17 décembre : Pertinence d’une dose de rappel d’un vaccin contre la COVID 19 pour les différentes catégories d’adultes au Québec.
Document du MSSS mis à jour le 20 janvier 2022 : Aide à la décision sur le nombre de doses de vaccin contre la COVID-19 à administrer aux personnes ayant déjà eu la maladie.
Document de l’INSPQ du 28 janvier 2022 : Avis complémentaire concernant l’utilité d’une dose de rappel pour les personnes ayant un antécédent d’infection par le SRAS-CoV-2 et ayant reçu 2 doses de vaccin.

Recommandations canadiennes
« Même si nous en apprenons toujours sur la capacité des vaccins actuels à nous protéger contre le variant Omicron, nous nous attendons à ce que la dose de rappel offre un niveau raisonnable de protection contre l’infection (du moins à court terme) et une protection substantielle contre les maladies graves. Nous recommandons à tous au Canada de prendre la première dose de rappel » – ASPC, 23 décembre

Le 23 décembre, le CCNI continue à recommander un délai de 6 mois. « Les données canadiennes et internationales indiquent que des intervalles plus longs entre les doses de vaccin produisent une réponse immunitaire plus forte et peuvent procurer une protection plus robuste et plus durable. »
« Le CCNI a également examiné les données sur les personnes qui ont déjà été infectées et continue de recommander qu’elles reçoivent un programme de vaccination similaire à celui des personnes qui n’ont pas été infectées. » (CCNI 3 décembre)

« Il est recommandé qu’avant la vaccination, la personne ne soit plus considérée comme étant infectieuse et que les symptômes d’une maladie aiguë soient complètement résolus. Ces délais d’attente visent, respectivement, à réduire le risque de transmission de la COVID-19 dans un lieu de vaccination et à permettre, par mesure de précaution, la surveillance du vaccin contre la COVID-19 sans confusion possible avec les symptômes de la COVID-19 ou d’autres maladies coexistantes. » (Guide canadien d’immunisation)

À noter : Mi-janvier, l’ASPC continue de recommander un isolement de 10 jours après un résultat de dépistage positif ou l’apparition de symptômes.

Ressources utiles

29 octobre : Résumé de la déclaration du CCNI du 29 octobre 2021 – Orientations provisoires sur la dose de rappel d’un vaccin contre la COVID-19 au Canada.
3 décembre 2021 : Mise à jour des orientations sur la dose de rappel d’un vaccin contre la COVID-19 au Canada

Résumé de la mise à jour des orientations du CCNI du 3 décembre 2021

23 décembre : Communiqué de l’ASPC : Déclaration du Conseil des médecins hygiénistes en chef (CMHC) : Vaccination contre la COVID-19 et le variant Omicron.
Mis à jour en janvier 2022 : Vaccin contre la COVID-19 : Guide canadien d’immunisation

OMS
Le 21 janvier 2022, l’OMS a indiqué recommander désormais que les rappels de vaccins contre la COVID-19 soient proposés à la population, en commençant par les personnes plus vulnérables.

L’organisation s’éloigne ainsi de son avis précédent, elle affirmait alors que les doses de rappel n’étaient pas nécessaires pour les adultes en bonne santé, et reconnaît que l’approvisionnement en vaccins s’améliore à l’échelle mondiale.