Retour sur «COVID-19 : des réponses à vos questions»

RSSS en France : #UrgenceHandicap

UrgenceHandicap, c’est le cri d’alarme lancé par l’Unapei. Sur les affiches, un slogan : «Oublié, vous trouvez ça normal ?». Des photos en noir et blanc, des couleurs sombres, des visages fermés… L’ambiance n’est pas à la fête.

L’Unapei, association de défense des droits des personnes en situation de handicap intellectuel et cognitif, a dévoilé sa nouvelle campagne pour alerter sur les manquements de l’État auprès des personnes en situation de handicap, de leurs aidants et des professionnels. La colère épuise depuis des mois le milieu médico-social du handicap. En amont d’une nouvelle action collective du 24 au 30 janvier, ces « oubliés » étaient une nouvelle fois appelés à la grève le 18 janvier pour réclamer la hausse des salaires pour « tous » les professionnels impliqués et pas seulement les soignants, en référence à la fameuse prime mensuelle de 182 euros du « Ségur de la santé » qui était censée gratifier et qui, depuis, ne cesse de diviser.

Question d’argent mais pas que… De reconnaissance, aussi. Le secteur hurle son agonie face aux démissions massives (vers des secteurs plus lucratifs) et l’impossibilité de recruter des professionnels formés. Une hémorragie, inexorable, exacerbée par le contexte sanitaire. Cette crise est jugée par tous « sans précédent », qui ramène les personnes handicapées « des années en arrière », selon l’Unapei. Conséquence, certaines d’entre elles, en particulier avec des handicaps complexes, sont « mises en danger, privées de soins et d’activités essentielles à leur vie », insiste l’association qui refuse d’être le « témoin silencieux ». Elles sont les « oubliées » des « oubliés ». Les proches sont contraints de prendre le relais, sacrifiant leur vie personnelle et professionnelle, victimes collatérales d’un système qui déraille.

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