Retour sur «COVID-19 : des réponses à vos questions»

Dose de rappel : Élargissement des groupes visés

*Nouvelles recommandations du CCNI et du CIQ / Délai de 3 mois avant le rappel*

Depuis mi-octobre, une dose de rappel est offerte aux personnes résidant en CHSLD-RPA et RI-RTF, en même temps que la vaccination contre l’influenza. Le 9 novembre, l’admissibilité a été élargie à toutes les personnes de 70 ans et plus, ainsi qu’aux personnes doublement vaccinées avec un vaccin à vecteur viral. Le 7 décembre, plusieurs groupes ont été ajoutés, incluant les travailleurs de la santé, les personnes ayant une maladie chronique ainsi que celles âgées de 60 à 70 ans. Le 16 décembre, en raison de l’arrivée d’Omicron, le calendrier a été revu au Québec: le délai entre la deuxième dose et le rappel est désormais de 3 mois (vs 6 mois) et les personnes de plus de 60 ans pourront prendre RDV dès décembre (au lieu de janvier). Le 17 décembre, l’INSPQ a publié de nouvelles recommandations, incluant le délai de 3 mois ou plus.
« Une dose de rappel offerte à 3 mois ou plus après la dernière dose de l’immunisation primaire apparait sécuritaire et a le potentiel de restaurer une protection de haut niveau contre les infections causées par les lignées du SRAS-CoV-2 qui circulent de façon majoritaire au Québec. Une dose de rappel augmenterait également la protection contre de nouveaux variants. » – INSPQ, 17 décembre

« Même si nous en apprenons toujours sur la capacité des vaccins actuels à nous protéger contre le variant Omicron, nous nous attendons à ce que la dose de rappel offre un niveau raisonnable de protection contre l’infection (du moins à court terme) et une protection substantielle contre les maladies graves. Nous recommandons à tous au Canada de prendre la première dose de rappel » – ASPC, 23 décembre
*Peu utile et pouvant occasionner des effets secondaires, une dose de rappel n’est plus recommandée aux personnes ayant déjà eu la COVID-19 (INSPQ 9 novembre, lire aussi l’article Une troisième dose de trop pour les aînés ayant eu la COVID-19)*
Directives et campagne de vaccination québécoises
Faits saillants

Une dose de rappel est une dose additionnelle d’un vaccin à ARNm, administrée 3 mois après la dernière dose de l’immunisation primaire*.

NB : Le 23 décembre, le CCNI continue à recommander un délai de 6 mois. « Les données canadiennes et internationales indiquent que des intervalles plus longs entre les doses de vaccin produisent une réponse immunitaire plus forte et peuvent procurer une protection plus robuste et plus durable. »

Toute personne qui a bénéficié des deux premières doses peut continuer à être considérée comme adéquatement vaccinée, en dépit de la possibilité pour certaines personnes de recevoir une dose de rappel.
Le même vaccin devrait être utilisé pour la dose de rappel et la série primaire. Toutefois, les deux vaccins COVID-19 ARNm sont considérés comme interchangeables et si celui utilisé lors de la série primaire n’est pas disponible (ou pas connu), il est recommandé de recevoir le vaccin à ARNm disponible.

NB : Le CCNI recommande Pfizer pour les personnes âgées de 12 à 29 ans, depuis le 3 décembre, y compris pour la dose de rappel. Le CIQ a émis la même recommandation le 9 décembre. Lire l’article Vaccins à ARNm et cas de myocardites.

Les pharmacies communautaires participent à cette campagne de vaccination et offriront le vaccin Moderna comme dose de rappel aux personnes intéressées.

*Le calendrier vaccinal régulier (ou série primaire) est constitué de 2 doses pour la majorité de la population, de 3 doses pour les personnes immunodéprimées ou en dialyse, pour les 3 vaccins administrés au Québec. Plus de détails sur cette 3ème dose dans l’article Personnes immunodéprimées ou dialysées & 3ème dose.
Conditions de santé
Depuis le 7 décembre, les personnes qui vivent avec une maladie chronique ou un problème de santé augmentant le risque de complications de la COVID-19* ainsi que les femmes enceintes** peuvent prendre rendez-vous sur la plateforme Clic Santé, quelque soit leur âge.
« Les informations dont nous disposons pour l’instant, concernant les effets d’une dose de rappel pour les jeunes âgés de moins de 18 ans, sont insuffisantes pour recommander une dose de rappel pour ce groupe. Toutefois, les individus âgés de moins de 18 ans appartenant aux groupes des travailleurs de la santé et des femmes enceintes devraient recevoir une dose de rappel à un intervalle d’au moins 3 mois depuis leur dose précédente. » – INSPQ, 17 décembre
*Précisions de la DRSP le 21 décembre : Il s’agit des mêmes personnes ayant une maladies chroniques ou un problème de santé visées lors des premières et deuxièmes doses, se référer au document Directive sur la vaccination des personnes considérées à très haut risque de complications de la COVID-19.

**Risque plus élevé de troubles de la grossesse et de l’accouchement quand la mère est atteinte de la COVID-19.
Personnes de 60 ans et plus
L’administration d’une dose de rappel de vaccin contre la COVID-19 a été élargie aux aînés âgés de 60 ans et plus qui peuvent prendre rendez-vous sur la plateforme Clic Santé. Il s’agit d’une mesure de prudence en raison de la constatation par les experts du CIQ d’une légère perte d’immunité chez les personnes âgées, notamment chez les 80 ans et plus.
« Pour les personnes âgées de 70 à 79 ans, le besoin et l’utilité d’une dose de rappel sont moins évidents à l’heure actuelle (que pour les plus de 80 ans), mais le CIQ considère acceptable que ces personnes puissent se prévaloir de cette dose de rappel si elles le désirent. » – INSPQ
Les personnes âgées de 60 à 69 ans pourront également prendre RDV :

à compter du 20 décembre – 65 à 69 ans;
à compter du 27 décembre – 60 à 64 ans.

Des difficultés sur Clic Santé ont été rapportées lors de l’ouverture de l’inscription des 80 ans et plus le 16 novembre, le MSSS affirme que « Tout devrait rentrer dans l’ordre sous peu ».
En lien avec l’emploi
Les travailleurs de la santé sont admissibles à la dose de rappel depuis le 7 décembre. Ils devraient recevoir l’information sur la prise de rendez-vous de leur employeur.
Double vaccination AstraZeneca
Les personnes ayant reçu deux doses du vaccin AstraZeneca, peuvent prendre rendez-vous pour une dose de rappel depuis le 25 novembre.
« Bien que les vaccins offrent une excellente protection, le CIQ recommande qu’une dose de rappel soit faite avec un vaccin ARN, un Pfizer ou un Moderna aux personnes qui ont reçu deux AstraZeneca, pour une protection maximale », a expliqué le ministre de la Santé.
Ressources utiles

Page quebec.ca : Dose additionnelle ou dose de rappel du vaccin contre la COVID-19.
Étude de l’INSPQ : Efficacité de deux doses de vaccin contre la COVID-19 chez les adultes québécois vivant dans la communauté.
Document de l’INSPQ du 9 novembre : Pertinence d’offrir une dose de rappel d’un vaccin contre la COVID-19 aux aînés vivant dans la communauté au Québec.
Document de l’INSPQ du 9 novembre : Pertinence d’une dose de vaccin à ARN messager contre la COVID-19 chez les personnes ayant reçu un vaccin à vecteur viral pour la série primaire.
Document de l’INSPQ du 7 décembre : Pertinence d’une dose de rappel d’un vaccin contre la COVID 19 pour les différentes catégories d’adultes au Québec.
Document de l’INSPQ du 17 décembre : Pertinence d’une dose de rappel d’un vaccin contre la COVID 19 pour les différentes catégories d’adultes au Québec.

Vaccination en milieu de vie
Le 28 septembre, le ministre de la Santé a annoncé qu’une dose de rappel sera offerte aux personnes résidant en CHSLD, RPA et RI-RTF à partir de la mi-octobre. Les nouvelles recommandations de l’INSPQ ont été publiées dans la journée : Pertinence d’offrir durant l’automne 2021 une dose de rappel d’un vaccin contre la COVID-19 aux personnes qui résident en CHSLD ou RPA.

Explication de la décision par le Dr Arruda (contexte) :

Phénomène de diminution de la réponse immunitaire, en particulier chez les personnes aînées et celles ayant des comorbidités associées à un risque accru de complications lors d’une infection au SRAS-CoV-2 (nombreuses publications confirmant cet effet au cours des dernières semaines alors que fin août les données disponibles ne suggéraient pas l’utilité d’une dose de rappel).
Augmentation des éclosions dans ces milieux de vie au cours des dernières semaines.
Aucun effet délétère rapporté de l’administration d’une dose de rappel (lire par exemple Vaccin anti-COVID: les effets secondaires de la 3e dose «similaires» à la 2e)

Cette dose de rappel est administrée depuis la fin octobre, soit 6 mois après la 2nde dose, en parallèle avec la campagne de vaccination automnale contre la grippe (influenza). Le vaccin administré sera à ARNm (Pfizer ou Moderna). Il s’agit d’une mesure visant à prévenir des éclosions, davantage qu’une mesure rendue nécessaire, ce qui explique que la dose de rappel ne sera, pour l’instant, pas offerte aux personnes vulnérables résidant chez elles.
« Le CIQ recommande l’administration d’une dose de rappel de vaccin à ARNm contre la COVID-19 aux personnes qui résident en CHSLD et RPA, ou qui vivent dans d’autres milieux comportant une proportion élevée de personnes aînées et vulnérables comme certaines ressources intermédiaires (RI) et de type familial (RTF) ainsi que certaines communautés religieuses. »
Plus d’informations :

Visionner la conférence de presse sur CPAC (sans interprétation LSQ)
Visionner la conférence de presse sur Facebook (avec interprétation LSQ, débute à 10 min)
Lire le communiqué : Pandémie de la COVID-19 – Une dose additionnelle de vaccin recommandée pour les usagers des CHLSD, RPA et RI-RTF.

Recommandations fédérales
Septembre
Le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) du Canada recommande une troisième dose de vaccin pour les pensionnaires des foyers pour aînés. La déclaration du CCNI publiée le 28 septembre note aussi que les éclosions dans les établissements de soins de longue durée, ainsi que les nouveaux cas de COVID-19 et les décès associés, ont augmenté au cours des dernières semaines.
« Les personnes âgées et les résidents en établissements de soins de longue durée (ESLD) en particulier peuvent réagir moins bien à la vaccination et avoir une réponse moins durable aux vaccins ou à une infection antérieure par rapport aux jeunes adultes en raison d’une immunosénescence associée au vieillissement, à des problèmes d’immunodépression sous-jacents ou à des médicaments. »
Le CCNI indique également que les vaccins contre la COVID-19 peuvent être administrés en même temps que, ou n’importe quand avant ou après, d’autres vaccins, qu’ils soient vivants, non vivants, avec ou sans adjuvant.

Source : Une 3e dose pour les aînés résidant en foyers recommandée au niveau fédéral.
Octobre
Le 29 octobre, le CCNI a précisé et étendu ses recommandations concernant l’administration d’une dose de rappel à certains groupes de la population :

On devrait offrir aux adultes qui résident dans des foyers de soins de longue durée ou dans des habitations communautaires une dose de rappel d’un vaccin d’ARNm, notamment aux personnes âgées de 80 ans et plus.

En outre, le CCNI recommande une dose de rappel d’un vaccin d’ARNm pour d’autres populations particulières, 6 mois après qu’elles aient reçu la série primaire. Ces populations seraient susceptibles de maladies graves, de protection décroissante après quelque temps, et essentielles au maintien du système de la santé. Ces populations sont:

Des adultes âgés de 70 à 79 ans
Des personnes qui ont reçu deux doses de AstraZeneca Vaxzevria ou une dose du vaccin anticovidique de Janssen
Des adultes des Premières Nations, Inuit et Métis, communautés où les taux d’infection auraient des conséquences disproportionnées
Des travailleurs de la santé de première ligne qui sont en contact direct avec des patients, et qui ont reçu la première et la deuxième dose de la série primaire à l’intérieur de 28 jours

Consulter le document Résumé de la déclaration du CCNI du 29 octobre 2021 – Orientations provisoires sur la dose de rappel d’un vaccin contre la COVID-19 au Canada.

Source : Déclaration de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, le 29 octobre 2021.
Novembre
Le 9 novembre, Santé Canada a annoncé que le vaccin de rappel de Pfizer-BioNTech (Comirnaty) est autorisé pour les adultes de 18 ans et plus, et doit être utilisé au moins six mois après que la personne a complété la première série de vaccins.

Le 12 novembre, Santé Canada a annoncé que le vaccin de rappel Spikevax de Moderna a également été autorisé pour le rappel pour les adultes de 18 ans et plus, et doit être utilisé au moins six mois après que la personne a complété la première série de vaccins.

Après avoir effectué un examen complet et indépendant des preuves, le Ministère a déterminé que ces vaccins anticovidiques de rappel répondaient aux exigences strictes en matière d’innocuité, d’efficacité et de qualité.

La population canadienne est invitée à consulter les directives de la santé publique locale, éclairées par les recommandations du CCNI (orientations du 29 octobre), afin d’obtenir plus de détails sur les individus et groupes pour qui l’on recommande le vaccin de rappel présentement.
Décembre
Depuis le 3 décembre, le CCNI recommande qu’une dose de rappel d’un vaccin anticovidique à ARNm devrait être offerte aux membres des populations suivantes :

les personnes de 50 ans et plus;
les adultes vivant dans des établissements offrant des soins de longue durée aux aînés ou dans d’autres habitations collectives avec soins aux aînés;
les adultes qui vivent dans une communauté des Premières Nations, des Inuits ou des Métis ou qui sont issus de ces communautés;
les personnes qui ont reçu exclusivement une série de vaccins à vecteurs viraux;
les travailleurs de la santé de première ligne (ayant un contact physique direct avec des patients).
En outre, la dose de vaccin de rappel pourrait être offerte aux adultes de 18 à 49 ans.

Le CCNI a également examiné les données sur les personnes qui ont déjà été infectées et continue de recommander qu’elles reçoivent un programme de vaccination similaire à celui des personnes qui n’ont pas été infectées.

Lire aussi le communiqué du 23 décembre de l’ASPC : Déclaration du Conseil des médecins hygiénistes en chef (CMHC) : Vaccination contre la COVID-19 et le variant Omicron.