Pour une meilleure prise en charge de la COVID longue

Retour sur «COVID-19 : des réponses à vos questions»

Pour une meilleure prise en charge de la COVID longue

Plusieurs semaines, voire plusieurs mois après avoir contracté la COVID-19, certains patients continuent de présenter des symptômes liés à la maladie. Ces personnes souffrant du syndrome post-COVID, mieux connu sous « COVID longue », demandent au gouvernement québécois un réseau de cliniques spécialisées pour traiter cette nouvelle maladie encore méconnue.

La COVID longue reste une maladie nouvelle qui n’est pas encore bien comprise, mais qui peut être invalidante pour certains patients. Une cinquantaine de symptômes sont reconnus, les plus fréquents étant un épuisement profond et des malaises ressentis lors d’efforts physiques ou cognitifs. Les problèmes respiratoires liés à un essoufflement incontrôlé sont aussi très courants, de même que des atteintes cognitives liées à des pertes de concentration et de mémoire.

Réunis sous l’égide du collectif COVID STOP, des malades et des scientifiques exhortent le gouvernement « à s’attaquer de front à la maladie ». Concrètement, ils demandent que des soins de santé et du soutien soient accessibles aux personnes souffrant de la COVID longue partout au Québec, y compris des soins spécialisés et de réadaptation pour les formes les plus lourdes.

Ils évaluent que des milliers de Québécois sont concernés par ces complications et doivent désormais vivre avec des symptômes allant de l’épuisement persistant à des problèmes cardiovasculaires, des difficultés respiratoires et des lésions cérébrales.

Le Dr Amir Khadir, microbiologiste-infectiologue à l’Hôpital Pierre-Le Gardeur, donne l’exemple éloquent de patients qui nécessitent une demi-heure de repos après avoir coupé des carottes.
« Si on laisse échapper ça, on se prépare à une véritable épidémie d’invalidité parce que 400 000 personnes au Québec ont eu la maladie. Juste 10 % d’entre eux, ça fait énormément de gens qui risquent d’avoir des problèmes à long terme, prévient-il. Il faut s’en occuper tout de suite. »
Nous savons maintenant que 13 à 41% des personnes non hospitalisées atteintes de la COVID souffriront de la COVID longue. À l’heure actuelle, il y a peu de données quant à la capacité du vaccin à protéger la population de la COVID longue (Lire le communiqué Les experts de COVID-STOP et des personnes atteintes de la COVID longue demandent au gouvernement de s’attaquer de front à la COVID longue).

Au Canada, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont mis en place depuis plus de six mois « des systèmes très performants pour venir en aide à leur population » explique Simon Décary, professeur-chercheur en réadaptation à l’Université de Sherbrooke.

Pour sensibiliser l’opinion publique, le collectif a lancé vendredi une chaîne YouTube « COVID longue Québec Long COVID » avec des témoignages de personnes souffrant de cette maladie. « Nous nous battons depuis plus d’un an pour être entendus par le gouvernement. Maintenant, nous voulons que nos histoires soient entendues par tous », font valoir les instigateurs de la chaîne.

Lire l’intégralité de l’article : Un collectif demande une meilleure prise en charge pour les malades de COVID longue.

La Grande conférence annuelle 2021 du Réseau Québécois COVID-Pandémie s’est tenue les 26 et 27 octobre en mode virtuelle, sous le thème “COVID-19 : Penser demain”.

Lire aussi :

  • COVID longue : Défintion (OMS)
  • Clinique post-COVID-19 à Montréal
  • Article en anglais paru dans Montreal Gazette : Long COVID gets little attention in Quebec

Conseil d’expert
Dr Yohannes Frasnelli, spécialiste de l’odorat étudie la perte de l’olfaction chez les patients atteints de la COVID-19. Il est membre d’un consortium international qui étudie les liens entre la COVID-19 et l’odorat.

Il recommande aux personnes souffrant de parosmie de faire un entraînement olfactif au moins deux fois par jour : faire sentir différents aliments pour exercer les neurones olfactifs.

Source : Syndrome post-COVID-19 : cri du cœur d’une mère désespérée du manque de ressources.