Le rapport de la vérificatrice générale publié mercredi a révélé que le ministère de l’Éducation a échoué à plusieurs égards dans la mise en œuvre de l’enseignement à distance lorsque les écoles ont fermé en 2020 en raison de la pandémie.
Les services éducatifs offerts aux élèves ont été perturbés par la pandémie, entraînant des retards d’apprentissage. Avant mars 2020, près d’un quart des élèves avaient déjà été diagnostiqués comme ayant un handicap ou des difficultés d’adaptation ou d’apprentissage. Au demeurant, le ministère de l’Éducation ne dispose pas d’études lui permettant d’avoir un portrait complet et actuel des retards d’apprentissage pour mettre en place les mesures de rattrapage appropriées.
Par ailleurs, la décision d’annuler les examens ministériels en janvier 2021 n’était pas basée sur une décision documentée. En fait, un mémoire soumis en conseil des ministres quelques semaines plus tôt recommandait la tenue des examens et mentionnait déjà que les centres de services scolaires identifiaient des retards d’apprentissage chez les élèves.
Le rapport souligne également que la décision politique de développer un programme de tutorat de 88 millions de dollars n’était pas basée sur une analyse synthèse des retards d’apprentissage.
La vérificatrice ajoute que, en octobre 2021 (plus de 18 mois après le début de la pandémie), 10 centres de services scolaires n’avaient toujours pas suffisamment d’ordinateurs pour offrir un enseignement en ligne en cas de fermeture de l’ensemble de leurs écoles. En outre, le ministère a pris du retard dans l’émission de directives claires sur les services éducatifs à offrir aux élèves du primaire et du secondaire. Le manque de directives ministérielles a contribué à une prestation de services très variable d’une école à l’autre.
En savoir plus
- La VG critique sévèrement la gestion de l’enseignement à distance au Québec(Radio Canada, 7 déc. 2022)
- Rapport de la vérificatrice générale | Le ministère de l’Éducation ignore l’ampleur des retards d’apprentissage(La Presse, 7 déc. 2022)
- [Opinion] L’éducation sous pression(Le Devoir, 8 déc. 2022)