Dépôt du rapport annuel 2021-2022 de la Commission sur les soins de fin de vie

Le rapport annuel 2021-2022 de la Commission sur les soins de fin de vie a été présenté à l’Assemblée nationale le 9 décembre. Selon ce rapport, 5,1% des personnes décédées au Québec au cours de cette période ont bénéficié d’une aide médicale à mourir (AMM), une augmentation par rapport à l’année précédente.

Malgré cette augmentation, l’AMM reste un soin de dernier recours. Les données montrent que 95% des personnes ayant reçu l’AMM étaient considérées en fin de vie en raison d’une maladie grave et incurable qui provoquait des souffrances ne pouvant être soulagées par d’autres soins.

Le rapport précise que la suppression du critère de fin de vie, en mars 2021, en tant que critère essentiel pour recevoir l’AMM n’est pas responsable de l’augmentation enregistrée en 2021-2022, puisque le profil des personnes ayant reçu l’AMM reste similaire aux années précédentes. En outre, l’aide médicale à mourir n’est pas un choix par défaut, car au moment de la demande, les personnes recevaient déjà des soins palliatifs ou s’en étaient fait proposer, particulièrement en cas de cancer.

Environ 95% des personnes ayant bénéficié d’une AMM étaient en fin de vie et présentaient des souffrances physiques et psychiques intolérables et inapaisables. 93% des personnes ayant reçu une AMM en 2021-2022 avaient 60 ans ou plus, 66% souffraient de cancer, et 84% avaient un pronostic de survie d’un an ou moins.

Par ailleurs, près du tiers des demandes a été rejeté.

Finalement, la proportion de décès suite à une demande d’aide médicale à mourir varie significativement d’une région à l’autre. Dans Lanaudière et dans le Bas-Saint-Laurent, près de 9% des personnes décédées en 2021-2022 ont bénéficié d’une AMM, contre un peu moins de 4% à Montréal.

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Publié le 09 décembre 2022