Autonomie : Des services « tout en un » combinent aide et soins à domicile

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VIEILLESSE Afin de soutenir les seniors et personnes en situation de handicap dans leur quotidien, des services proposent soins et soutien domestique à domicile

Lorsqu’on est victime d’une maladie, d’un accident invalidant ou encore en raison de la prise d’âge, il peut devenir difficile de faire sa toilette, de préparer ses repas, mais aussi de faire ses courses ou encore d’entretenir son logement correctement. Sans compter que la nécessité de recevoir des soins médicaux réguliers peut compliquer davantage le quotidien.

Pour rester tout de même chez soi, il est alors possible de faire appel à de l’aide à domicile. Et plutôt que de multiplier les démarches pour bénéficier d’un côté d’un service ménager et de l’autre de soins infirmiers, des structures se proposent de combiner les deux.

Combinaison utile

Pourquoi recourir à deux prestataires de services différents lorsqu’il est tellement plus simple de les combiner ? C’est en partant de cette idée que l’État a créé dès 2004 les services polyvalents d’aide et de soins à domicile, dits SPASAD, dédiés aux personnes en situation de handicap et aux seniors en perte d’autonomie.

Ainsi, les bénéficiaires ne sont pas obligés de coordonner eux-mêmes les interventions de tous les professionnels qui interviennent chez eux, c’est un service unique qui se charge de mettre en place les interventions prévues à la fois sur le registre de l’aide à domicile classique mais aussi dans le cadre de soins infirmiers. L’objectif : un accompagnement plus simple et fluide.

Un service, deux fonctionnements

Côté prestations, les SPASAD permettent de bénéficier d’un panel d’offres adaptées à vos besoins : ménage, aide aux courses, aide à la toilette et prise des repas sont en effet possibles, comme dans n’importe quelle structure d’aide à domicile.

Dans ce cadre, le coût sera alors logiquement à votre charge, à moins que vous ne soyez éligibles aux aides publiques qui permettent de financer une partie de la facture comme l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) pour les seniors, la prestation de compensation du handicap (PCH) mais aussi certaines subventions octroyées par les caisses de retraite et complémentaires santé.

En prime, les SPASAD permettent de recevoir également des médicaments, des injections, de faire changer vos pansements, etc.

En revanche, ces soins infirmiers doivent faire l’objet d’une prescription médicale. De plus, les bénéficiaires doivent obligatoirement être âgés de 60 ans et plus, ou être en situation de handicap.

Ce n’est en effet qu’à ces conditions que le coût des interventions pour ces soins sera pris en charge par l’Assurance maladie (sans besoin de solliciter sa complémentaire santé).

Une réforme pour plus de simplicité

Si le concept des SPASAD ne manque pas de pertinence, ce dispositif reste relativement méconnu. D’autant qu’il cohabite avec d’autres structures que sont les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD).

Or, selon le ministère des Solidarités, « le nombre de personnes âgées dépendantes passera à 2,9 millions en 2027 et 3,9 millions en 2050, soit une hausse des besoins d’accompagnement de + 60 % d’ici 30 ans ».

Pour répondre à cette demande croissante, la loi de finances de la Sécurité sociale pour 2022 a prévu une réforme d’ampleur de tous ces services dédiés aux personnes en perte d’autonomie, engagée depuis le 1er janvier 2023 et qui s’organisera progressivement jusqu’en 2025.

En coulisses, il s’agit essentiellement d’adapter et de simplifier les modèles de financement de ces structures, tandis que côté usager l’idée est « d’améliorer la lisibilité de l’offre et de construire une véritable logique de parcours ».

Exit, ainsi, les SAAD, SSIAD et SPASAD qui doivent fusionner à travers la création d’une catégorie unique de « services autonomie à domicile ».

Publié le 12 août 2023