Ingénieur logiciel de formation, Michel-Alexandre est sensibilisé à la réalité du handicap par le biais de deux bons amis qui ont été famille d’accueil pour des personnes handicapées. Ferrés en finance, ils connaissaient bien les rouages du régime d’épargne mis en place par le gouvernement fédéral en 2008.
«Ils m’ont parlé un peu du régime puis de la cause et à quel point c’est compliqué dans le milieu traditionnel d’ouvrir un REEI. C’est à ce moment-là que j’ai jumelé mes connaissances technologiques avec leurs connaissances financières et qu’on a parti ce projet-là», me raconte-t-il.
Michel-Alexandre crée alors «Terry». Nommé en l’honneur du célèbre amputé Terry Fox, le formulaire en ligne permet d’ouvrir facilement un REEI pour tous ceux et celles qui détiennent un certificat pour le crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH). Le service est gratuit, sécuritaire et, une fois les informations de base transmises, un conseiller certifié contacte le nouvel inscrit par téléphone et s’occupe du reste.
Pas besoin de se «magasiner» un REEI ni de se déplacer dans les différentes banques qui sont proposées dans la lettre gouvernementale maintes fois reçue.
«Nous, on travaille avec l’institution financière Mackenzie qui se retrouve dans la liste. Les gens vont venir avec nous habituellement parce que ça ne coûte rien de plus que d’aller à sa banque. Donc, que ce soit RBC, BMO… ou chez nous, c’est la même chose ou presque. C’est très similaire. Par contre, ce qui va différer, c’est l’expertise.»
La petite équipe, composée de quatre conseillers tous reconnus auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF), travaille uniquement avec le REEI, ce qui fait d’eux les mieux informés et à même d’en faire profiter les autres. D’ailleurs, depuis deux ans, ils sont allés chercher plus de 8 millions de dollars en bons et subventions pour leurs clients.
Michel-Alexandre est le seul de son équipe qui n’a pas lui-même de REEI. En effet, les trois autres spécialistes du régime enregistré d’épargne-invalidité sont en situation de handicap et, ensemble, ils ont bâti la firme de finance sur les fondations d’une mission sociale, celle de faire connaître ce programme bénéfique et, surtout, d’y faciliter l’adhésion.
C’est après la lecture d’un article sur le REEI.ca recommandé sur les réseaux sociaux par Louis Morissette, un des investisseurs de l’entreprise, que j’ai décidé d’ouvrir le mien par le biais de leur site internet. Je savais déjà que l’acteur et producteur était particulièrement sensible à la cause des personnes handicapées avec la fondation Véro et Louis, mais aussi en raison de sa sœur qui vit avec la paralysie cérébrale.
J’ai donc enchaîné les clics en toute confiance et rapidement je suis arrivée au bout du petit questionnaire. C’est Michel-Alexandre qui m’a contactée pour poursuivre les démarches. Je l’ai trouvé fort sympathique et très clair dans toutes ses réponses à mes nombreuses questions.
Il ne me restait plus qu’à économiser un premier montant pour officialiser l’ouverture du REEI.
Et comme pour ajouter une petite touche de notre gouvernement québécois à l’offre généreuse du Canada, c’est le chèque envoyé par François Legault pour contrer l’inflation au lendemain des dernières élections que j’ai utilisé pour investir dans mon avenir.
En gros, j’ai placé 500 $ et le gouvernement en a rajouté 1500 $. En plus de tripler la somme à chaque dépôt, ils ont déposé un peu plus de 6000 $ afin de me faire récupérer rétroactivement dix ans de bons auxquels j’avais droit.
Avec l’institution financière Mackenzie, notre REEI doit être investi dans des placements au niveau de risque avec lequel on est à l’aise. Néophyte et, j’avoue, un peu frileuse, j’ai demandé à mon conseiller pourquoi je devais placer mon argent.
«Des niveaux de risque, il y a faible, de faible à moyen, moyen, de moyen à élevé. Pour plusieurs de nos clients, on a un placement qui est faible. C’est pas mal dans les plus sécuritaires. Oui, ça bouge un peu, mais c’est dans l’optique que ça soit plus gros tantôt et qu’on soit capable de battre l’inflation. Car si on ne place pas l’argent, on va être perdant dans 15–20 ans avec le coût de la vie qui augmente.»
Il m’a aussi expliqué que lorsqu’il arrive des événements hors contrôle et qui bouleversent l’économie, on peut constater une baisse de rendement. Mais en se fiant aux données historiques comme celles récoltées pendant la crise mondiale du COVID, on peut se rassurer puisque pour des portefeuilles à faible risque, c’est seulement une baisse de 10% qui a été enregistrée.
«Le portefeuille ne fond pas non plus. Si on avait 8000 $, temporairement, on serait tombé à 7200 $, mais une fois que l’économie s’est stabilisée après la pandémie en 2021, ç’a remonté plus haut que ça ne l’était avant.»
J’ai donc choisi le niveau de risque faible pour apaiser mes craintes.
Vous connaissez l’adage: «Pourquoi remettre à demain, ce qu’on peut faire aujourd’hui?». C’est la parfaite phrase pour résumer mon expérience avec le REEI.ca. J’ai 45 ans et si j’attendais encore, je raterais le bateau. Effectivement, on a jusqu’à 49 ans pour ouvrir un régime enregistré d’épargne-invalidité et le plus tôt est le mieux pour avoir suffisamment de temps pour épargner et aller chercher le maximum d’argent.
«Ce qui est compliqué, c’est de connaître l’existence du régime et, surtout, connaître des gens qui s’y connaissent. Une fois qu’on a ça, il n’y a aucune raison de ne pas y adhérer, car les gens qui ont des revenus plus faibles ont droit à des bons. Même si on ne met pas d’argent, on a droit à des montants de base. C’est assez impressionnant ce que ça rapporte. »
Je confirme. Mon 500 $ est, en date du 3 mars, rendu à 8402,58 $ et ça ne m’a demandé aucun effort et très peu de temps.
Pour toutes questions, n’hésitez pas à contacter les conseillers financiers du REEI.ca. Ils sont les mieux placés pour y répondre.
PS : Je n’ai aucune part dans leur entreprise, ni avantages. Je ne suis qu’une cliente satisfaite qui souhaite partager avec mes confrères et consœurs handicapés la facilité de souscrire à un REEI !
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Artiste peintre, conférencière, auteure… et quadruple amputée, Marie-Sol St-Onge partage sa façon de voir les choses qui l’entourent. Un angle de vue différent, mais toujours teinté d’humour et de positivisme.