Le centre d’entraînement olympique et paralympique de Pajulahti, en Finlande, accueille plus de 450 athlètes provenant de 30 pays pour les Jeux paralympiques européens de la jeunesse, organisés du 27 juin au 4 juillet. On y retrouve huit sports dont le para-athlétisme, le basketball en fauteuil roulant, le tennis de table et le boccia.
Ce centre d’entraînement se trouve au bord du lac en banlieue de Lahti, un peu plus de 100 kilomètres au nord-est de Helsinki, la capitale finlandaise. Il s’agit d’un endroit enchanteur qui n’est pas sans rappeler les paysages du Parc national de la Jacques-Cartier. Tout est mis en œuvre pour permettre aux athlètes de haut niveau de donner le meilleur d’eux-mêmes pendant leur séjour.
Le centre comporte des gymnases, des terrains de soccer, une piste d’athlétisme intérieur et extérieur, des terrains de tennis, une piscine, une salle d’entraînement et un centre qui offre des services de science du sport. Il y a aussi un aréna pour le hockey et en hiver, il y a plein de sentiers pour faire du ski de fond. Un total de 900 personnes peuvent dormir sur place dans différents types d’hébergements.
Ce qui différencie ce site de plusieurs autres semblables à travers le monde, c’est que tous les services sont accessibles pour les personnes qui pratiquent les parasports. Depuis 2015, le Centre est reconnu comme le centre d’entraînement paralympique de la Finlande.
« Lorsqu’on ajoute un service ou on construit un nouvel édifice, on s’assure que ça répond aux besoins des athlètes paralympiques », mentionne Tero Kudrikoski, président-directeur général du Centre d’entraînement olympique et paralympique de Pajulahti.
« On implique les experts du Comité national paralympique finlandais, dès la planification, ce qui limite les surprises et les dépenses inutiles ». Au cours des derniers mois, des salles d’entraînement en altitude ont été construites et peuvent être utilisées par les para-athlètes.
La relation entre le centre de Pajulahti et les sports paralympiques remonte à 2005. À ce moment, l’équipe finlandaise féminine de goalball était l’une des meilleures au monde. L’une de ses plus grandes rivales était l’équipe canadienne. Le Canada avait gagné la médaille d’or lors des Jeux paralympiques d’Athènes et les Canadiennes avaient éliminé les Finlandaises en demi-finale par la marque de 4 à 2. Durant cette période, les deux équipes se sont rassemblées pour tenir des camps d’entraînement.
Rendues à Pajulahti, les deux équipes n’avaient pas à se soucier du transport, de l’hébergement et des repas ; des éléments qui augmentent l’anxiété, surtout chez les personnes handicapées. Les athlètes pouvaient se concentrer à améliorer leur performance.
Depuis ce temps, le Comité national paralympique finlandais travaille en étroite collaboration avec le Centre pour développer plusieurs projets. « C’est important pour les athlètes pratiquant des parasports de se sentir inclus », affirme Riikka Juntunen, secrétaire générale du comité national paralympique finlandais. « L’étiquette qui vient avec la pratique du sport d’élite et être l’égal d’un olympien est aussi important pour ces athlètes ».
Le partenariat entre les deux organisations finlandaises s’est intensifié. Sans avoir un des plus gros comités paralympiques, la Finlande voulait faire sa marque sur la scène internationale. Depuis une dizaine d’années, une compétition internationale est organisée en Finlande tous les mois de janvier.
En 2018, les dirigeants se sont assis avec le Comité paralympique européen pour organiser les Jeux paralympiques européens de la jeunesse. Cette compétition avait été organisée pour la première fois en 2011, mais il n’y avait toujours pas de cahier de charge pour aider les comités organisateurs.
La Finlande a proposé de mettre en place les bonnes procédures pour aider les prochains pays qui voudront se lancer dans l’aventure. L’édition de 2019 a été un franc succès et tout le monde voulait revenir à 2021.
« Il y a beaucoup de gros comités paralympiques en Europe, mais la structure continentale n’est pas aussi bien développée qu’en Amériques avec les Jeux parapanaméricains, par exemple », dit Juntunen. « On espère fournir une étincelle pour faire grandir le mouvement européen. Les compétitions pour les jeunes sont importantes. C’est souvent leur première expérience internationale qui pourra les mener vers les Jeux paralympiques » ». »
Les premières activités sportives à Pajulahti ont vu le jour en 1929, tout d’abord exclusivement réservées aux femmes et n’étaient offertes que l’été. Les premiers édifices ont été érigés vers la fin des années 1930.
Après la Seconde Guerre mondiale, un institut sportif a été créé et plusieurs nouvelles activités ont été ajoutées. Cette forte expansion a nécessité a permis aux sportifs finlandais de tous les niveaux de profiter des installations.
Plus de 300 000 nuitées sont passées aux différents types d’hébergement par année et seulement un tiers de celle-ci sont réservés aux athlètes de haut niveau. Cet apport financier permet de financer les activités du Centre et d’atteindre ses objectifs.
L’ancien centre sportif féminin s’est transformé en un institut sportif national et international, qui veut participer à la promotion de la santé et de l’exercice des Finlandais, développer la formation des entraîneurs sportifs et être à l’avant-garde pour faire revenir les sportifs d’élite finlandais tant réguliers que handicapés parmi les le meilleur du monde.