L’urgence de faire bouger les aînés dans les résidences est bien réelle. Des aînés sont contraints de quitter leur milieu de vie car ils ont perdu trop d’autonomie et de mobilité.
Isolés, parfois confinés pendant plusieurs semaines, des aînés ont été privés pendant de longues semaines d’activité physique. Certains d’entre eux nécessitent maintenant des soins de santé.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux exhorte les résidences à agir immédiatement pour en contrer les impacts. Pour certains, cette mesure arrive trop tard. C’est le cas d’Odette Lamarre. Elle doit déménager les biens de sa mère, car elle ne peut plus habiter la résidence. « Elle a arrêté de bouger. Alors elle a beaucoup de difficulté à marcher. »
Une pente difficile à remonter
Dans les prochaines semaines, les activités qui favorisent l’autonomie des aînés vont reprendre dans des résidences. C’est le cas à la résidence Le Jardin de Trois-Rivières. Mais pour son directeur Richard Maziade, ce ne sera pas suffisant : « Certains résidents semi-autonomes auront besoin davantage de soins avant de pouvoir se remettre à bouger. Il faut apporter des soins, donc une aide à l’habillement, une aide à l’hygiène, un coup qu’il sont en forme, avec un bon suivi médical, ils sont capables de bouger. Mais il faut les aider à atteindre cette autonomie-là. »
Jamais trop tard pour bien faire
Le Professeur titulaire, Département des sciences de l’activité physique de l’UQTR, François Trudeau, expliquait au micro de l’émission En direct que l’ensemble des milieux de vie chez les personnes âgées devrait davantage prévoir d’opportunités d’activités physiques pour leurs résidents.
Il ne croit pas qu’il y ait une réelle pénurie de kinésiologues, ce qui manque c’est peut-être les budgets pour les engager : « On dit que pour une personne alitée pour une journée, ça prend une semaine de reconditionnement, c’est comme une règle très très générale, mais ça nous donne un aperçu des dommages. »