Le problème des chutes chez les aînés

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Près de 20 000 aînés sont hospitalisés à la suite d’une chute chaque année au Québec. Or, la majorité de ces chutes peuvent être évitées, fait valoir Louise Bélanger, professeure de sciences infirmières à l’Université du Québec en Outaouais (UQO).

Cette dernière soutient qu’un meilleur contrôle est possible, surtout si les personnes à risque sont bien entourées de gens et d’outils leur permettant de vivre de façon indépendante le plus longtemps possible.

Selon le plus récent rapport du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, les chutes représentent 46 % des événements déclarés en CHSLD. De plus, le taux d’hospitalisation annuel lié à ces dernières était de 12 par 10 000 aînés.

C’est beaucoup trop, affirme la professeure de sciences infirmières à l’UQO. De l’avis de Mme Bélanger, l’évaluation des facteurs de risque, tel que l’état physique et cognitif de la personne, permet d’éviter les chutes. La prise de médicaments ou d’alcool, ainsi que l’environnement physique, où se cachent plusieurs dangers, s’avèrent d’autres éléments à contrôler, énumère-t-elle.

« Il y a aussi l’environnement socio-économique. […] Il ne faut pas le négliger parce qu’il concerne les facteurs reliés à la solitude. Les personnes qui n’ont pas beaucoup d’entraide ou d’amis ou de famille, ou avec un réseau social ou de santé aux prises avec des bris de service, […] ces personnes-là sont plus à risque. » – Louise Bélanger, professeure de sciences infirmières à l’Université du Québec en Outaouais.

À cette liste, Louise Bélanger ajoute les effets négatifs de la pandémie sur les habitudes d’activités physiques des aînés. Les chutes mènent souvent à des pertes de mobilité permanente, pouvant ensuite les empêcher de vivre de façon autonome, rappelle Mme Bélanger.

Publié le 28 février 2022