
Précieux outils pour établir sa stratégie en équité, diversité et inclusion (EDI), les formulaires d’autodéclaration n’ont rien d’anodin. Le portrait qu’ils servent à brosser repose sur des renseignements qui peuvent être des motifs de discrimination selon la Charte des droits et libertés de la personne, ce qui peut avoir de fâcheuses conséquences pour les entreprises mal avisées, préviennent les experts consultés par Les Affaires.
Malgré leurs bonnes intentions, elles ne sont pas à l’abri d’une poursuite pour discrimination, souligne Terry Kyle Lapierre, associé en droit du travail et de l’emploi au bureau de Québec du cabinet Fasken.
« Lorsqu’elles permettent l’identification des répondants, les données collectées constituent des “renseignements personnels” protégés par la législation qui impose diverses obligations entourant leur collecte, leur utilisation et leur divulgation », explique-t-il.
Le jeu en vaudrait la chandelle si les réponses étaient anonymes et volontairement partagées. Ces questionnaires accorderaient alors à l’employeur une vue d’ensemble de l’état de la diversité dans son organisation. Il peut ainsi apprécier les résultats de sa stratégie EDI et l’adapter.