Trottinettes électriques, planches gyroscopiques – aussi appelées hoverboards –, gyroroue… Les cyclistes de la métropole côtoient une variété toujours grandissante d’engins sur les pistes cyclables. Mais ces autres moyens de transport, de même que les vélos électriques, sont peu ou mal encadrés, selon Vélo Québec.
La mort du projet de trottinettes électriques en libre-service l’an dernier à Montréal n’a pas eu d’effet sur la popularité de ces engins ni sur celle des autres appareils dits de micromobilité.
Non seulement retrouve-t-on une plus grande diversité de ces objets roulants sur le marché, mais ils ont bénéficié de la même vague de popularité que le vélo depuis le début de la pandémie, constate Magali Bebronne, directrice des programmes à Vélo Québec au micro du 15-18.
Beaucoup de gens se sont tournés vers des alternatives pour éviter les transports en commun. En milieu urbain, ces engins commencent à s’imposer comme une alternative qui prend même moins de place qu’un vélo, estime-t-elle.
En principe, les petites planches électriques et les trottinettes du même genre n’ont pas l’autorisation de circuler sur les pistes cyclables, mais elles sont largement tolérées. Il n’en demeure pas moins que ce flou témoigne d’une réalité un peu plus problématique, selon Mme Bebronne.
« Le constat, c’est que le législateur et les villes ont du mal à suivre le rythme effréné de l’arrivée des engins de toutes sortes dans l’espace public. »
— Une citation de Magali Bebronne, directrice des programmes à Vélo Québec
Un flou préoccupant
D’après Mme Bebronne, la situation est particulièrement inquiétante lorsqu’il est question d’engins électriques plus gros : les vélos à assistance électrique. La définition de ces véhicules n’est pas assez précise, selon elle.
On a toutes sortes d’engins qui n’ont plus grand-chose à voir avec un vélo électrique, mais qui sont plutôt des scooters électriques, voire des motos électriques, qui sont déguisées pour vraiment correspondre à la définition un peu caduque et inadaptée qu’on a, déplore-t-elle.
Ces engins-là nous préoccupent pas mal plus que les engins de micromobilité qui sont relativement lents, relativement légers, explique Mme Bebronne. La masse, la vitesse et la capacité de certains de ces vélos décuplent la dangerosité d’une éventuelle collision avec d’autres usagers.
Ce que dit la loi sur les vélos à assistance électrique
La Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) utilise trois critères pour définir ce qu’est un vélo à assistance électrique. Le vélo doit être muni :
- d’un moteur électrique d’au plus 500 watts et d’une batterie rechargeable;
- d’un guidon et d’un pédalier;
- de deux ou trois roues qui sont en contact avec le sol.
La SAAQ concède également qu’au premier regard, il peut y avoir une certaine confusion entre le scooter électrique et la bicyclette assistée […] surtout lorsque les pédales amovibles sont retirées de la bicyclette assistée. Contrairement à un vélo électrique, un scooter doit être immatriculé et sa puissance maximale n’est pas limitée, entre autres.