La fermeture de la résidence privée pour ainés (RPA) Domaine Fleurimont à Sherbrooke, qui a été annoncée lundi par les propriétaires, sera la sixième à survenir en quelques mois, à Sherbrooke.
Depuis avril 2022, 45 personnes en Estrie qui ont dû quitter leur logement à la suite de la fermeture de leur résidence.
Ce nombre augmentera au cours des prochains mois, lorsque les fermetures des résidences Domaines Fleurimont et Le Riverain à Granby seront complétés.
Quelle solution doit-on mettre en place pour éviter que ça ne se reproduise? Les soins à domicile, un modèle qui a fait ses preuves à l’étranger, sont une avenue incontournable pour le Dr Réjean Hébert, ancien ministre de la Santé et des Services sociaux sous la bannière du Parti Québécois et professeur à l’École de santé publique à l’Université de Montréal.
«On a un vieillissement accéléré de la population. Il faut rattraper ce retard et ajuster nos soins à domicile au besoin de la population. C’est un enjeu qui est crucial non seulement pour le bien-être des ainés, mais aussi pour les finances publiques. Le statu quo nous amène à des dépenses qui seront insoutenables», a fait valoir le Dr Hébert.
La volonté des aînés est claire. Plusieurs personnes rencontrées par l’équipe de TVA Nouvelles, mardi après-midi, ont indiqué qu’elles préféraient vivre leur retraite à leur domicile plutôt qu’en résidence.
D’ailleurs, un sondage de l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec le démontre.
«Ce n’est que 7 % des gens qui souhaitent aller en résidence. Ce sont donc 93 % des répondants qui préfèrent demeurer [à la maison]. Ce sont des statistiques qui sont parlantes», a souligné Lise Lapointe, présidente de l’AREQ.