(Ottawa) Un nouveau rapport indique que la stratégie du gouvernement fédéral pour aider les Canadiens à trouver un logement abordable en fait plus pour aider les ménages qui sont moins susceptibles d’en avoir besoin.
Le rapport du Conseil national du logement, rendu public lundi, indique que les trois programmes de la Stratégie nationale sur le logement qu’il a analysés n’ont pas fait grand-chose pour aider les ménages qui vivent dans un logement trop cher ou trop petit pour leurs besoins.
Le rapport du conseil indique que des milliers de ménages pourraient être laissés pour compte par la stratégie libérale, à moins qu’il n’y ait un changement dans les programmes visant à construire des unités ciblées pour ceux qui en ont le plus besoin.
Parmi les ménages qui, selon le conseil, pourraient être laissés pour compte se trouvent des personnes en situation d’itinérance que le gouvernement souhaite héberger, des femmes et des enfants qui fuient la violence familiale, des nouveaux arrivants et des Autochtones.
Le premier rapport de recherche du conseil, créé dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement, un plan décennal adopté en 2017, se concentre sur trois grandes initiatives unilatérales conçues par le gouvernement fédéral : le Financement de la construction de logements locatifs, le Fonds national de co-investissement pour le logement et l’Initiative pour la création rapide de logements.
Le rapport du conseil indique que ces trois programmes combinés « permettront de réparer ensemble environ 66 000 logements existants et de créer un peu moins de 35 000 nouveaux logements ». Ces chiffres signifient donc que « ces programmes seront bien loin d’atteindre à eux seuls l’objectif de la Stratégie nationale sur le logement de sortir 530 000 ménages du besoin impérieux de logement », estime le conseil.
Le « besoin impérieux de logement » réfère à un ménage qui dépense trop (30 % ou plus de son revenu avant impôts), ou habite dans un logement de qualité inférieure ou trop petit.