Les élus de la MRC des Basques interpellent le provincial pour qu’il verse plus rapidement les sommes dues à l’organisme Transport adapté et collectif des Basques et de Saint-Cyprien. Ce dernier, qui effectue près de 25 000 déplacements chaque année, attend toujours de recevoir la totalité de ses subventions de 2021 alors que la moitié de 2022 est déjà passée.
La situation de Transport adapté et collectif des Basques et de Saint-Cyprien n’est pas unique dans la région.
En 2018, la Ville de Rivière-du-Loup avait dû venir en aide à l’organisme de transport adapté Transport vas-y, qui n’avait plus de liquidité et attendait un transfert de fonds du gouvernement du Québec.
Quatre ans plus tard, c’est au tour de la MRC des Basques de porter secours à son organisme de transport adapté. Depuis janvier, les élus avancent des fonds pour permettre à Transport adapté et collectif des Basques et de Saint-Cyprien de payer ses factures.
« Si on n’avait pas ça, vous comprendrez qu’on aurait roulé un an à vide. Nous avons un budget autour de 400 000 $ pour faire rouler le transport, l’essence, les fournitures » – Benoît Beaulieu, porte-parole de Transport adapté et collectif des Basques et de Saint-Cyprien
Avant que la MRC ne lui vienne en aide, l’organisme n’avait d’autre choix que de puiser dans sa marge de crédit.
Le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, ne décolère pas face à cette situation. Il ne comprend pas pourquoi le gouvernement ne parvient pas à verser les sommes dues à ces organismes plus rapidement.
Dans les dernières semaines, le conseil des maires de la MRC a même adopté une résolution qu’il a envoyée à Québec pour réclamer que l’ensemble des sommes dues pour l’année 2021 soient versées à l’organisme.
« La semaine avant [l’adoption de la résolution], on avait reçu les sommes finales de 2020 et une avance pour 2021. On est en 2022, ça n’a aucun sens. Il n’y a pas d’organisme qui peut gérer [ses activités] en attendant un an et demi après leur argent. » – Bertin Denis, préfet de la MRC des Basques
Il y a tout de même un peu d’espoir, selon le président de l’Union des transports adaptés et collectifs du Québec, Marc-André Avoine. Il explique que le Programme de subvention au transport adapté, qui a été adopté en juillet, est cette fois-ci pluriannuel.
« On sait de quoi aura l’air le programme pour 2022, 2023 et 2024 […]. Ça va permettre d’assurer des versements réguliers par rapport aux différentes sommes d’aide financière, puis de voir à long terme », observe-t-il.
Marc-André Avoine estime que cela permettra d’assurer une pérennité des services de transport adapté, fragilisés jusqu’à présent par les retards de versements de Québec.