La saison des rues piétonnes estivales s’achève à Montréal. Une à une, les infrastructures temporaires sont retirées et les voitures reprennent le contrôle de la rue, ce qui est loin de plaire à tous.
De plus en plus voix s’élèvent pour demander qu’on prolonge l’expérience de quelques mois et, même, qu’on piétonnise ces rues de façon permanente. Mais est-ce envisageable à Montréal ?
À la société de développement de la rue Wellington, on se félicite d’une piétonisation qui est un succès sur toute la ligne – au point où la promenade a reçu la mention de « rue la plus cool au monde » du magazine Time Out-, mais on se questionne sur la faisabilité d’une fermeture permanente de la rue aux voitures. L’hiver et l’inconvénient qu’est une fermeture de rue pour certains commerces sont des enjeux de taille, nous explique-t-on.
Pour Pierre Barrieau, chargé de cours en urbanisme à l’Université de Montréal, le développement massif du transport dans la métropole est essentiel si on veut envisager de rendre des coins de la ville inaccessibles en voiture.Mais pour Luc Rabouin, maire du Plateau Mont-Royal, il faut essayer, tester des fermetures hivernales pour réellement savoir si les fermetures permanentes ont un avenir à Montréal.
Les piétonnisations estivales, si populaires aujourd’hui, étaient controversées à leur lancement il y a à peine trois ans, rappelle-t-il.