Près de la moitié des chambres des nouvelles maisons alternatives restent vides

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Comme pour les maisons des aînés, le manque d’employés retarde l’ouverture des places

Maison alternative de Rivière-des-Prairies La première maison alternative de 72 places pour les adultes vivant avec un handicap, une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme à Rivière-des-Prairies à Montréal. Photo Pierre-Paul Poulin

À peine plus de la moitié des chambres disponibles dans les maisons alternatives sont habitées, par manque d’employés.

«Les besoins sont grands et le réseau poursuit ses efforts pour recruter et former la main-d’œuvre nécessaire pour ouvrir toutes les places», répond par courriel Marie-Claude Lacasse, porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

En date du 19 mai, 255 places étaient occupées sur 480 de prêtes dans toute la province. Par exemple, des maisons de 24 places à Châteauguay et à Québec sont vides.

Région administrative MDA MA Occupation: 
Nb résidents MA (en date du 19 mai 2024) Capacité Maximale
en MA
Estrie Sherbrooke 24 36
Bas-Saint-Laurent Rivière-du-Loup 23 24
Chaudière-Appalaches St-Étienne-de-Lauzon 23 24
Chaudière-Appalaches Blake Lake 12 36
Saguenay-Lac-Saint-Jean Roberval 0 12
Saguenay-Lac-Saint-Jean De-la-Rivière-Saguenay (Chicoutimi) 6 24
Bas-Saint-Laurent Rimouski 24 24
Gaspésie Rivière-au-Renard 12 12
Saguenay-Lac-Saint-Jean Des Cascades (Alma) 19 24
Outaouais Parc-de-la-Montagne (Gatineau) 12 12
Lanaudière Repentigny 23 24
Capitale-Nationale Ste-Foy 12 12
Laurentides Blainville 24 48
Estrie Magog 10 24
Mauricie-Centre-du-Québec Victoriaville 11 12
Montérégie Châteauguay 0 24
Capitale-Nationale Lebourgneuf 0 24
Montréal Rivière-des-Prairies 8 72
Mauricie-Centre-du-Québec Drummondville 12 12
Total 255 480

857 places

À terme, le MSSS indique que 857 places seront offertes en maisons alternatives.

«On veut tous que ça fonctionne», plaide Delphine Ragon, coordonnatrice de Parents pour la déficience intellectuelle (PARDI) et membre du Collectif d’organismes en défense des droits des personnes en situation de handicap.

Selon elle, les maisons alternatives sont un beau modèle sur papier. D’autant plus que les quelques services actuellement disponibles, comme les ressources intermédiaires ou de type familial, ne répondent pas aux besoins des familles, dit-elle.

Maison alternative de Rivière-des-PrairiesPhoto Pierre-Paul Poulin

Mme Ragon espérait que les chambres affichent complet beaucoup plus rapidement, estimant du même coup qu’il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus.

«Les gens vont rester tout au long de leur vie, il n’y aura pas beaucoup de places qui se libèrent», fait-elle valoir. 

Besoin réel

«Clairement, c’est un besoin réel qui était là», souligne Isabelle Portelance du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, qui a piloté le projet de maison alternative à Rivière-des-Prairies.

Très peu d’endroits se consacrent à accueillir une clientèle vivant avec un handicap ou une déficience intellectuelle, dit-elle, faisant en sorte que plusieurs adultes restaient à la maison sans être complètement en sécurité et avec des proches épuisés.

Elle assure qu’à Montréal le recrutement va bon train. 

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Publié le 14 juin 2024
Par Hugo Duchaine