À l’occasion de la Semaine nationale des personnes proches aidantes, qui se déroule cette année du 6 au 12 novembre, le Réseau de coopération des entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) tient à rappeler l’importance de soutenir ces personnes dans leurs besoins particuliers et l’urgence de bonifier l’aide financière au soutien à domicile afin de rendre les services accessibles à toutes et tous et souligne qu’en aidant les aidés, on aide les aidants.
Les EÉSAD : des services à domicile adaptés
Les personnes proches aidantes peuvent vivre des répercussions difficiles sur leur propre santé physique ou mentale, sur leurs autres responsabilités familiales ou sociales, leur qualité de vie et leur situation financière. Dans l’écosystème des personnes proches aidantes, les aides à domicile des EÉSAD jouent souvent un rôle essentiel et déterminant. Ainsi, le soutien à domicile des EÉSAD s’adapte aux besoins de répit et à la convenance des personnes proches aidantes : aide à la vie domestique, préparation de repas, accompagnement et approvisionnement, soins d’assistance à la personne, stimulation cognitive et présence.
« Il faut pouvoir prendre soin de soi pour continuer à bien prendre soin de la personne aidée, pour conjuguer son rôle de personne proche aidante avec l’ensemble des autres responsabilités. Afin de libérer temporairement les personnes proches aidantes et les soutenir dans les tâches du quotidien, les entreprises d’économie sociale en aide à domicile répondent au besoin d’avoir confiance que la personne aidée soit à l’aise et en sécurité, grâce à des aides à domicile compétentes, bien formées et encadrées », explique J. Benoit Caron, directeur général du Réseau de coopération des EÉSAD.
Plus de soutien à domicile, accessible et abordable
Complémentaires à ceux offerts par le réseau public, la majorité des services des EÉSAD sont admissibles à une aide financière pour le soutien à domicile, laquelle toutefois exclut actuellement les soins tels que l’hygiène ou l’alimentation, soit un service qui peut contribuer à alléger le quotidien des personnes proches aidantes. De plus, rappelons qu’une personne à faible revenu, qui bénéficie du maximum de l’aide financière disponible, ne peut se payer qu’une heure et six minutes de services de soutien à domicile par semaine. C’est évidemment trop peu pour adapter les services à l’évolution d’une perte d’autonomie. Cela ajoute une pression sur les proches aidants, qui sont obligés de prendre le relais. Si on aide les aidés, on aide donc les aidants.
Par l’initiative « Chez moi pour la vie », le Réseau de coopération des EÉSAD propose des solutions concrètes au gouvernement récemment élu pour répondre rapidement aux besoins des personnes proches aidantes et des personnes aidées, soit entre autres de bonifier le programme d’exonération financière pour les services d’aide à domicile (PEFSAD) de 4,80 $ par heure et d’y inclure les services d’assistance personnelle. Cette bonification permettrait un virage immédiat.
« Accélérer le virage vers le soutien à domicile, tant souhaité par la population, serait un véritable appui aux 1 500 000 personnes et plus, proches aidantes au Québec qui contribuent de façon exceptionnelle à la société. Dans le contexte de vieillissement de la population, de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation, il y a urgence d’agir, selon monsieur Caron.