Services aux personnes malvoyantes: Bell visé par une plainte

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Un homme non-voyant de Toronto a déposé une plainte contre Bell, car l’entreprise de télécommunication n’aurait pas été en mesure de lui fournir un décodeur-enregistreur adapté aux personnes dans sa situation.

Le plaignant et avocat, David Lepofsky, ne comprend pas pourquoi une si grande entreprise ne fournit pas des services accessibles à tous. Ainsi, lorsqu’il désire enregistrer une émission, modifier des paramètres ou naviguer dans les accès pour la vidéo sur demande, il est impossible pour lui de dicter ses demandes à l’orale ou d’avoir un lecteur d’écran. Les compétiteurs Shaw Direct et Rogers offrent pourtant ces facilités.

«Une grande organisation comme celle-là, qui fait beaucoup d’argent et beaucoup de profits, devrait faire les choses correctement et elle ne le fait pas. La technologie existe depuis longtemps aux États-Unis et même ici», a dénoncé M. Lepofsky en entrevue avec l’Agence QMI.

Il dénonce aussi l’impossibilité d’avoir accès à la vidéodescription lorsqu’il utilise son application mobile pour visionner du contenu sur demande.

Dans sa plainte déposée auprès de la Commission canadienne des droits de la personne à l’endroit de Bell, il allègue que les barrières de l’accès à la télévision représentent une discrimination dans la Loi canadienne sur les droits de la personne.

Bell indique qu’elle respecte la loi

Dans une réponse fournie au plaignant, Bell a indiqué «nier toutes les allégations formulées dans la plainte, selon lesquelles elle s’est livrée à de la discrimination contraire à la Loi canadienne sur les droits de la personne».

La compagnie de télécommunications assure qu’elle respecte toutes les règles de l’industrie. David Lepofsky souhaite justement qu’une loi soit adoptée pour que les géants soient forcés d’offrir une technologie de lecture d’écran à leurs clients non-voyants.

L’homme n’a pas l’intention de changer de fournisseurs de services. Il compte poursuivre ses démarches juridiques afin que Bell se conforme à ses besoins et que ces améliorations puissent aussi profiter à tous les autres clients qui vivent des difficultés similaires.

L’Agence QMI n’a pas été en mesure de recueillir les commentaires du fournisseur de services, mais ce dernier a assuré au plaignant vouloir continuer d’améliorer l’accessibilité à son offre de produits. Quant à elle, la Commission canadienne des droits de la personne ne s’est pas encore prononcée sur la plainte qui lui a été soumise.

Publié le 27 décembre 2022
Par David-Alexandre Vincent