La Fondation de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) organise mercredi à Rivière-du-Loup un atelier destiné aux proches aidants de la région.
Depuis qu’elle a été fondée en 2012, la Fondation vient en aide aux proches aidants en soutenant financièrement divers projets de répit.
« Depuis 10 ans, on donne quand même pas mal d’argent. Ça c’est bien, donner de l’argent, mais ça ne répond pas à toute la question », reconnaît le Dr Oliva, président de la Fondation de la FMSQ, invité en entrevue à l’émission Info-Réveil.
Le Dr Oliva explique que la Fondation souhaite désormais s’impliquer à davantage aux côtés de ces proches.
« Nous, ce qu’on veut savoir, au-delà de l’argent, c’est comment est-ce qu’on peut mieux aider [les proches aidants], mieux [les] outiller. » – Dr Vincent Oliva, président de la Fondation de la Fédération des médecins spécialistes du Québec
L’atelier qui se tient mercredi à Rivière-du-Loup est le troisième du genre que la Fondation organise au Québec.
« On rencontre les proches aidants, il y a des aidés aussi qui viennent à ces ateliers et il y a des partenaires, des gens du réseau, des centres hospitaliers, des CISSS, décrit le Dr Oliva. Donc nous, on met tout le monde autour des mêmes tables et on réfléchit, puis on essaie de comprendre ce qui leur manque, comment est-ce qu’on peut mieux les aider, les outiller, puis on essaie de faire des liens entre ces différents groupes de personnes-là. »
Un rôle essentiel pour le réseau de la santé
Selon le gouvernement du Québec, la province compte 1,5 million de personnes proches aidantes et le président de la Fondation demande qu’on ne les oublie pas en cette période de campagne électorale.
« Ce sont des éléments incontournables dans notre système de santé qui sont peut-être un peu sous-estimés ou méconnus […]. Le réseau ne pourrait pas assurer tous les soins qu’il donne si ces gens-là ne s’impliquaient pas », rappelle-t-il.
Le cas des jeunes proches aidants
Parmi les proches aidants que la Fondation cherche à soutenir, une catégorie est particulièrement dans l’angle mort : les jeunes, selon Dr. Oliva.
« Un proche aidant, on s’imagine que c’est une personne adulte – un conjoint qui va aider une conjointe, souvent des personnes âgées, ou un parent qui aide son enfant. Mais on se rend compte qu’il y a de plus en plus de jeunes, même des mineurs, qui aident leur parent ou quelqu’un de la famille », raconte-t-il.
Or, occuper le rôle de proche aidant à un jeune âge peut avoir des répercussions sur les études ou la vie professionnelle.
« Ça peut compromettre un petit peu leur développement, parce que ça mobilise leur énergie […] et quand on est proche aidant, on s’oublie pour les autres », souligne le Dr Oliva.