Un dépistage auditif qui change tout

Temps de lecture estimé : 2 minutes.

Alors que près de cinq enfants sur 1000 peuvent naître avec un problème d’audition, le dépistage est encore rare.

C’est le cas de la petite Olivia, cinq ans, qui a passé son premier test auditif il y a seulement quelques semaines.

«On a eu des petits doutes assez tôt. Elle avait des petits retards de langage, mais on dirait que ça se replaçait toujours», raconte sa mère Andréanne Girard à TVA Nouvelles.

«On se comparait aussi à d’autres enfants du même âge. Mais on n’est pas portés à aller faire des tests rapidement comme pour un problème de vision par exemple (…) Olivia écoutait des petites vidéos plus fort que les autres enfants. Elle criait plus fort aussi. À un moment donné on s’est dit: « on va y aller, on va en avoir le cœur net ».»

Seulement 53% des nouveau-nés dépistés

Les hôpitaux du Québec qui offrent systématiquement un dépistage à la naissance sont encore rares, malgré les statistiques.

Chaque année au Québec, 425 enfants viennent au monde avec un problème de surdité, mais selon le plus récent bilan, celui d’avril dernier, seulement 53 % des nouveau-nés ont eu accès au programme de dépistage.

Des cliniques offrent donc ce dépistage aux enfants, pour leur permettre de corriger certaines choses et les aider à mieux entendre.

«Des fois, on peut avoir l’impression que l’enfant entend, mais il va quand même y avoir des possibilités d’une perte d’audition cachée. Si jamais l’enfant n’entend que d’une oreille, il va compenser par son autre oreille dans les situations plus simples du quotidien», explique Marie-Michèle Lavoie, audiologiste chez Audiosanté.

«Ce n’est donc pas automatique que le parent se rende compte que son enfant n’entend pas bien.»

L’examen a permis à Olivia de corriger son retard de langage et d’éviter qu’elle ait des troubles d’apprentissage à l’école, ce qui pour certains enfants devient un véritable problème.

«Quand on appareille un enfant, on va voir une différence dès les premières semaines, les premiers mois. C’est hyper rapide», précise Maryska Tremblay, audioprothésiste chez Groupe Forget.

Publié le 26 décembre 2022
Par Catherine Boucher