Des organismes de la Côte-Nord se sont regroupés samedi à Baie-Comeau à l’occasion du premier Salon de la personne handicapée Côte-Nord. L’objectif est d’informer la population sur les services offerts. Le salon se poursuivra le 17 septembre à Sept-Îles.
Pour la directrice générale de la Table de concertation des associations de personnes handicapées de la Côte-Nord (CAPH Côte-Nord), Sylvie Vaillancourt, la fin de la pandémie est un moment opportun pour faire la promotion des services dans la région.
« On s’est dit que c’était le bon temps de faire un événement en soutien aux personnes handicapées […]. On est un comité organisateur composé de différents organismes et partenaires. » – Sylvie Vaillancourt, directrice générale de la Table de concertation des associations de personnes handicapées de la Côte-Nord
La directrice rappelle que les organismes ont déployé beaucoup d’efforts pendant la pandémie pour maintenir les services auprès de leur clientèle.
Plusieurs organismes réunis
Au total, 22 kiosques étaient sur place. Sylvie Vaillancourt souligne que le salon est ouvert à tous et pas seulement aux personnes qui vivent de près ou de loin une situation de handicap.
Parmi les organisations présentes se trouvaient des partenaires locaux et régionaux, comme le Répit Daniel Potvin. Cet organisme offre du répit de courte durée aux proches aidants, de quelques heures à quelques semaines. Il n’a donc pas de clientèle permanente.
Sa coordinatrice, Marlène Larrivée, souligne qu’un tel salon permet d’avoir de la visibilité et de faire connaître les services de l’organisme. Elle ajoute que l’événement permet aussi aux acteurs du milieu de se réunir.
Prêter main-forte aux familles
Plusieurs parents et proches de personnes en situation de handicap dans la région ont recours aux services des organismes comme le Répit Daniel Potvin. C’est le cas de Pierre Tremblay.
« Pour les familles, quand ça nous prend un répit, on va là ou aux Girouettes [à Chute-aux-Outardes], qui donnent les après-midi. On peut aller reconduire notre enfant là, il s’amuse, il fait des activités… Ça les dégage de la maison et ça les enlève des ordinateurs! » – Pierre Tremblay, proche aidant de son fils
Son fils Nicolas a été victime d’un accident à six ans. Aujourd’hui adulte, il bénéficie de services qui sont d’une grande aide pour Pierre Tremblay et sa femme.
« On veut prendre une semaine de vacances, ils vont le garder pendant une semaine de temps. Un après-midi on veut aller faire des commissions, on va aller le mener là […]. C’est une porte qui s’ouvre pour moi pis ma femme, on est un peu plus connectés ensemble, ça fait que j’adore ça », raconte le père.
L’accessibilité au cœur des attentes
Bien qu’il ne souhaite pas aborder les enjeux politiques, Pierre Tremblay soulève tout de même des lacunes en matière d’accessibilité. Pour lui qui a travaillé dans le secteur de la construction pendant des années, il constate que des gestes simples pourraient parfois faire une grande différence.
Il cite en exemple l’installation de portes qui s’ouvrent vers l’extérieur dans les salles de bains ou encore l’ajustement de la hauteur des boutons des passages pour piétons aux intersections.
Marlène Larrivée, du Répit Daniel Potvin, souhaite que les familles disposent d’une aide financière plus substantielle.
« On aimerait que nos familles soient plus subventionnées, car les familles ont seulement 500 $ ou 600 $ de frais de répit par année pour faire garder leurs jeunes. » – Marlène Larrivée, coordonnatrice du Répit Daniel Potvin
Sylvie Vaillancourt, de CAPH Côte-Nord, souligne quant à elle que les besoins sont multiples et vont d’un bout à l’autre du spectre, du transport à l’intégration en milieu de travail.
La seconde partie du salon a lieu le 17 septembre au Centre sociorécréatif de Sept-Îles.
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