Les usagers du parc nature de Pointe-aux-Outardes peuvent emprunter depuis quelques semaines une nouvelle rampe d’accès dans le secteur des dunes. Cette passerelle de contournement a été installée pour améliorer l’accès au parc aux personnes à mobilité réduite ainsi qu’aux personnes âgées.
La passerelle initiale comporte plusieurs marches d’escalier, rendant l’accès plus difficile à ces usagers.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « L’interprétation de la nature accessible à tous ».
Le directeur général du parc, Denis Cardinal, mentionne que les personnes à mobilité réduite ou âgées sont une bonne partie de la clientèle, notamment en raison des croisières qui s’arrêtent dans la région.
M. Cardinal indique qu’il ne restait que cette portion du parc à modifier pour qu’il soit entièrement accessible à tous.
« C’était vraiment une embûche : les gens ne pouvaient pas faire le tour du parc en fauteuil roulant et les personnes qui avaient de la difficulté à marcher non plus. » – Denis Cardinal, directeur général du parc nature de Pointe-aux-Outardes
« C’est quand même un travail assez incroyable pour faciliter l’accès, mais ça a aussi un rôle de protection des écosystèmes », ajoute le directeur général. « Pour éviter que les gens débarquent des sentiers et aillent piétiner un peu partout », précise-t-il.
Denis Cardinal estime que le coût des travaux s’élève à plus de 20 000 $ pour cette passerelle de contournement.
Les toilettes et un des nichoirs, un chalet en forme de cabane d’oiseaux, sont aussi accessibles pour les personnes en fauteuil roulant. Un fauteuil motorisé tout-terrain sera aussi, par la suite, accessible au parc.
Encore du travail à faire sur la Côte-Nord
Des efforts sont faits sur la Côte-Nord pour améliorer l’accès aux principaux attraits touristiques comme les plages et les sentiers aux personnes à mobilité réduite, mais il y a encore du chemin à faire, soutient la directrice de l’Association des handicapés adultes de la Côte-Nord, Stéphanie Jourdain.
Pour quelqu’un qui a un fauteuil roulant, aller sur la plage, c’est très difficile. » – Stéphanie Jourdain, directrice de l’Association des handicapés adultes de la Côte-Nord
Stéphanie Jourdain explique qu’un seul détail peut être crucial et empêcher une personne de fréquenter un lieu : un sentier trop abrupt, trop étroit ou avec des roches à escalader.
Elle ajoute que les personnes à mobilité réduite englobent plusieurs groupes de personnes, comme les personnes âgées, une personne ayant la jambe cassée ou encore un parent avec une poussette.
« La Ville de Baie-Comeau fait de gros efforts. Les personnes qui sont responsables du plan d’action à l’égard des personnes handicapées sont très proactives. Quand on leur fait des demandes, que ce soit les citoyens ou les organismes qui travaillent avec des personnes handicapées, ils vont tout faire pour rendre ça accessible », développe-t-elle.
Par ailleurs, un événement sera organisé le 20 août prochain à la plage Champlain et une descente sera aménagée de façon temporaire vers 14 h pour permettre aux personnes à mobilité réduite qui auront réservé leur place d’accéder à la plage.
Bienfaits de la nature pour tous à la Sépaq
De son côté, la Sépaq dit travailler continuellement à améliorer l’accessibilité de ses installations et de ses sentiers pour les personnes à mobilité réduite.
Dans l’Est-du-Québec, le parc national du Bic a deux sentiers accessibles pour ce type d’usagers, soit les sentiers du Portage et du Chemin du Nord.
Des équipements peuvent aussi être empruntés gratuitement dans ce parc, comme des skis spéciaux pour fauteuil roulant ou encore un vélo permettant de déplacer une personne à mobilité réduite.
Le responsable des relations avec les médias pour la Sépaq, Simon Boivin, soutient qu’il est important que les personnes à mobilité réduite aient aussi accès aux bienfaits de la nature.
« On veut que ces personnes-là, comme les autres, puissent profiter de la connexion avec la nature, parce que les bienfaits de la nature sur la santé, non seulement physique, mais mentale, ont été démontrés. » – Simon Boivin, responsable des relations avec les médias pour la SÉPAQ
« Venir en nature, connecter avec la nature, ça réduit le stress, ça réduit l’anxiété, ça améliore le sommeil, la concentration, tout ça », met-il de l’avant.