Le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) recommande de « définir légalement » les trottoirs comme réservés aux piétons, en réponse notamment aux risques de collision avec des vélos ou des trottinettes
Elles ont envahi nos rues ces dernières années : les trottinettes. Depuis leur arrivée sur le marché et la faible législation qui les entourent, les accidents se sont multipliés , provoquant la colère des piétons, accusant les usagers de rouler de façon « dangereuse » sur les trottoirs. Pour tenter de remédier à ce problème, le Conseil national de la sécurité routière (CNSR), réuni ce lundi 28 novembre en séance plénière, a fait neuf recommandations au gouvernement, dont la numéro 7 prévoit de « définir légalement le trottoir comme étant une partie de la voie publique réservée à la circulation et à l’usage du piéton ».
Les trottoirs « ne sont plus un endroit convivial »
Dans ses recommandations au gouvernement, l’instance veut aussi « préciser que le trottoir est physiquement séparé de la chaussée afin d’être repérable et détectable par tous les usagers. Cela fait longtemps qu’on demande une définition du trottoir », a déclaré à l’AFP Geneviève Laferrère, représentante de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) au CNSR, qui défend cette recommandation.
« Aujourd’hui le trottoir, c’est ce qu’il reste quand on a pris de la place pour la voiture, pour le stationnement, pour les cyclistes, quand on a pris de la place pour tout », a-t-elle ajouté, estimant qu’il « reste très peu pour les piétons » et que les trottoirs « ne sont plus un endroit convivial ».
Selon elle, « les trottinettes ont aggravé le problème (…) notamment celles en libre-service stationnées sur le trottoir quand elles sont en attente d’un nouvel usager ».
Les trottinettes parisiennes vont être équipées d’une plaque d’immatriculation
Cette recommandation intervient alors que la ville de Paris, où 15.000 trottinettes sont disponibles en libre-service, s’interroge sur leur « rapport coût/bénéfices » et leur « coût environnemental », selon les mots la semaine dernière de David Belliard , l’adjoint aux mobilités et à la voirie.
Les 15.000 trottinettes parisiennes vont ainsi être équipées d’une plaque d’immatriculation sur le pare-boue arrière, comme à Grenoble ou en Allemagne, afin d’aider la police à mieux verbaliser les infractions.