Transport adapté: modification des services

En bref…

Le 8 août dernier, la STM a annoncé que le service de Transport adapté (TA) devait composer avec une pénurie de chauffeurs de taxi : la présence d’accompagnateurs facultatifs (pour les usagères et usagers de plus de 14 ans) est refusée depuis le 15 août – peu importe le motif (médical, professionnel, scolaire, loisir), et les transports sur l’île de Montréal sont privilégiés. Par ailleurs, certaines réservations de « dernière minute » peuvent être refusées, faute de véhicules disponibles.

Cependant, la présence de l’accompagnatrice ou accompagnateur, même si non-essentielle à l’intérieur du véhicule, est généralement indispensable sur le lieu de destination, que ce soit au niveau de la sécurité, de la mobilité ou encore des interactions et de la communication de l’usagère ou usager avec d’autres personnes.

C’est pourquoi, avec le regroupement régional des organismes pour personnes aînées (COMACO) et celui des organismes en DI-TSA (CRADI), nous avons initié la mise en place d’une instance de concertation d’urgence, avec la STM et le réseau de la santé régional (santé publique et CIUSSS), pour tenter de minimiser les impacts de ces mesures sur les usagères et usagers du transport adapté.

Cette concertation vise notamment à répondre aux enjeux de communication (outil accessible, informations urgentes, etc.), d’analyse de données de fréquentation, de recherche de mesures d’atténuation et de vigie de l’état de la situation, dans le but d’anticiper les changements à venir.

Rappel important :
Sachez qu’un accompagnateur « obligatoire » est obligatoire tout le temps, pour tous les déplacements. Aussi, l’usagère ou usager qui demanderait une révision de son dossier et qui se verrait accorder un changement de statut (accompagnement obligatoire vs accompagnement facultatif) ne pourrait plus utiliser le transport adapté sans être accompagnée, et ce, sans aucune exception possible.

Informations transmises par la STM

Le 8 août dernier, la STM a annoncé que le service de Transport adapté (TA) devait composer avec une pénurie de main d’œuvre : Avec la grande majorité des déplacements qui sont effectués par les intermédiaires de l’industrie du taxi, moins de chauffeurs disponibles veut dire moins de véhicules sur la route pour répondre aux besoins des clients.

Visionner le message de la directrice générale de la STM (vidéo sous-titrée).

Mesures d’atténuation

À partir du lundi 15 août, la présence d’accompagnateurs facultatifs sera refusée. NB : la présence du parent d’un client de 14 ans et moins sera toujours acceptée ;

Les transports sur l’île de Montréal seront privilégiés, en limitant les déplacements métropolitains, où la distance à parcourir limite la disponibilité du chauffeur pour réaliser plus de déplacements plus courts.

Conseils

  • Mettre son dossier à jour : C’est important, surtout si le statut de votre accompagnateur est passé de “facultatif” à “obligatoire”. Utiliser SIRTA ou contacter le Service à la clientèle.*
  • Prévoir vos demandes de déplacement à l’avance.
  • Privilégier les horaires moins achalandés, si possible : entre 9h30 et 11h, entre 12h30 et 14h, après 15h30.

Consulter la page de la STM pour en savoir plus.

 

* À noter : L’accompagnateur « obligatoire » est obligatoire tout le temps pour tous les déplacements. Une personne qui opterait pour cette demande de révision de dossier et qui se verrait accorder le changement de statut ne pourrait plus utiliser le transport adapté sans accompagnateur ou accompagnatrice et ce, sans aucune exception possible.

Actions des regroupements régionaux

La présence de l’accompagnatrice ou accompagnateur, même si non-essentielle à l’intérieur du véhicule, est généralement indispensable sur le lieu de destination, que ce soit au niveau de la sécurité, de la mobilité ou encore des interactions et de la communication de l’usagère ou usager avec d’autres personnes.

Une augmentation de la capacité de déplacements par minibus de la STM ne permettant pas de pallier la pénurie de main d’œuvre dans l’industrie du taxi, et bien que nous revendiquions fermement le droit universel au transport, indépendamment des limitations, nous croyons que notre priorité est de nous assurer de minimiser les impacts des mesures en vigueur.

Ainsi, sachant que cette situation est lourde de conséquences pour les usagers et usagères, DéPhy Montréal, COMACO et le CRADI ont contacté plusieurs organisations, afin de favoriser une concertation intersectorielle. En place depuis la semaine dernière, ce comité de travail regroupe du personnel de la STM (direction du TA, service des communications), de la DRSP (comité des mesures d’urgence), des directions DI-TSA-DP des CIUSSS montréalais (y compris une représentante de la table des PDG et PDGA des CIUSSS), ainsi que les 3 regroupements régionaux.

Ce comité de travail traite des enjeux comme :

  • Communications (outils et messages accessible pour les usagers et usagères, diffusion des informations urgentes, sensibilisation des agentes et agents du service à la clientèle, etc.) ;
  • Analyse des données de fréquentation (Qui ? Quand ? Où ? nombre de déplacements, cartographie des profils d’usagers, cartographie des zones d’affluence et des heures de pointes, etc.) ;
  • Travail sur la recherche de mesures d’atténuation pour les usagers et usagères ;
  • Vigie sur les changements à venir (prévisibilité pour une meilleure réponse) ;
  • Coordination entre les différents acteurs (STM, réseau de la santé, milieu associatif, etc.).

RUTA : Appel à témoignage

Le RUTA Montréal a lancé un Appel à témoignages :

  • Si vous avez été touché par les restrictions au transport adapté en vigueur depuis le 15 août, vous êtes encouragé à les contacter pour leur faire part de votre situation.
  • Si vous subissez ou avez subi un refus ou une restriction qui n’a pas été annoncé par la STM, ils peuvent vous accompagner dans le dépôt d’une plainte.

Vous pouvez les contacter :

Partager la publication Facebook du RUTA.

Informations complémentaires sur le transport adapté

Accompagnement

Lors de l’admission au TA de la STM, il est déterminé si l’usager ou usagère doit ou peut être accompagné lors de ses déplacements :

  • Accompagnatrice ou accompagnateur facultatif : Personne (proche, bénévole, intervenante ou intervenant communautaire ou du RSSS, etc.) qui peut accompagner l’usager ou l’usagère dans le véhicule à l’aller et/ou au retour, quel que soit le motif du déplacement (souper au restaurant, rendez-vous médical, etc.). La majorité des usagers et usagères du TA ayant une déficience motrice ont accès à cette mesure.
  • Accompagnatrice ou accompagnateur obligatoire : Personne qui doit être présente dans le véhicule pour permettre à l’usager ou à l’usagère de bénéficier du service de TA. Cette modalité est très rarement accordée. Seuls les usagers et usagères qui pourraient être en danger sans une intervention immédiate de leur accompagnatrice ou accompagnateur (ex. : risque d’étouffement) ou qui pourraient représenter un danger pour eux-mêmes, pour les autres passagers ou pour le chauffeur (ex. : violence, troubles très graves du comportement) peuvent y avoir droit.
    Il peut également s’agir d’une mesure transitoire, le temps pour l’usagère ou l’usager de se familiariser avec le TA.

À noter :
Dans le transport adapté, l’accompagnatrice ou l’accompagnateur doit, tout comme l’usagère ou l’usager, payer son passage.
Dans le transport régulier, l’accompagnatrice ou l’accompagnateur d’une personne détentrice d’une carte d’accompagnement accède gratuitement au réseau de métro et de bus de la STM.
La carte OPUS enregistrée avec photo du Transport adapté peut servir de carte d’accompagnement.

Motifs de transport

La STM divise les raisons de demandes de transport en quatre catégories (médical, travail, étude, autre / loisir).
Bien que les usagères et usagers du TA n’aient pas à inscrire le motif de leur demande de déplacement lors de la réservation, la STM utilise l’adresse du lieu de destination pour tenter de le déterminer. Ainsi, la participation à des activités de réadaptation dans les locaux d’un organisme communautaire, par exemple, n’est pas considérée comme un motif médical, puisque l’adresse de destination n’est pas celle d’un établissement de santé, mais comme un motif autre (ou loisir).

En savoir plus

Publié le 22 août 2022
Sur DéPhy Montréal